top of page

Dernier samedi, épilogue : Lighthammer, Mel, Tamashi

Dernière mise à jour : 25 févr. 2019




Le bateau pirate accosta au débarcadère, au moment même, où la caravane de Garagix se positionnait devant le ponton. Rematgil s’approcha du véhicule décapotable, pétaradant, conduit par un chauffeur endimanché :

« Vraiment, l’ami était-ce nécessaire de venir avec…. ? » Montrant du menton d’un air un peu gêné, une calèche rose aux vitres voilées de teintures bigarrées.

D‘un air bravache Garagix répondit :

« Et bien Taurène, et la galanterie ? Va donc saluer mes femmes ! »

Rematgil ouvrit la calèche, dévoilant 4 ogres aux mine patibulaires, qui prenaient tout l’espace du véhicule .

« Pardon Mesda… Mes ogres ! » Il referma prestement la portière, ce qui déclencha un fou rire chez Shimata, le compagnon avec qui il était chargé d’escorter les « colis » jusqu’au Temple .

— Sachez que je n’ai pratiquement plus de femmes, depuis que ce loa de malheur m’a envoyé son escadron de la mort. Voilà pourquoi, j’ai doublé ma protection !

Bon, il accoste ce corsaire ou il nous prépare des beignets ? S’impatienta le gobelin.

Comme si il l’avait entendu, Flynn Bellebrise escortant deux solides gaillards portant une lourde malle, descendit la passerelle qui menait au ponton :

« V’là vot’ gros paquet les gars ! » Montrez-moi ma grosse bourse ! Cria- t il

Le chauffeur endimanché agita une petite bourse de sa main gantée.

Les pirates avaient ouvert la grosse malle, d’où jaillit Mathias Shaw en s’étirant :

« Hummm, trop rapide comme trajet pour qu’on soit déjà arrivés à Hurlevent ! Dites, fit –il en enjambant la caisse, c’est qui le capitaine ? Parce que ça tanguait tellement que j’ai cru que ….. »

Rematgil demanda à Garagix : « Devinette : que se disent un espion et un pirate quand ils se rencontrent ?

— Je n’en sais fichtre rien, je n’ai pas appris à causer le pochtron !

Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaâaââaaââaaâaa ! »


Mathia Shaw et Flynn Bellebrise, s’étaient jetés l’un sur l’autre et se battaient rageusement sous les hourras et les encouragements des pirates qui s’étaient attroupés sur la passerelle.

— Arrêtez-les ! Je n’ai pas payé 17 millions pour qu’on ramène Shaw au Baron, les pieds devant ! S’époumona Garagix en gesticulant sur son siège.

« Allons messieurs, modérez vos marques d’affection ! Vous allez vous égratigner et effrayer ces dames ! Et puis, on a de la route à faire. »

Rematgil sourit à Shimata :

« Quand je pense que nous étions à leur place il y a quelques temps !

— Ha bon? ! Tu voulais me montrer ton affection ? répondit dans un sourire Shimata.

— Mon marteau, surtout ! répondit Rematgil en riant

— Tu assommes le pirate, je plaque l’espion

— C’est ça ! Je te laisse le plus chétif ! »

Les deux amis se hissèrent sur la passerelle ou ne faisant qu’un, Shaw et Bellebrise continuaient à assurer le spectacle, de leur échauffourée.

Rematgil assomma l’un, tandis que l’autre fut ficelé par Shimata.

Flynn attrapa au vol la bourse d’or que lui lançait le chauffeur de Garagix.

« Tu perds rien pour attendre face de sardine ! Éructa Shaw .

— J’aurais du me faire payer le triple si j’avais sur que c’était un fils de thon que je transportais ! Répliqua Flynn tandis qu’il crachait au sol.

Alors que le bateau du pirate, larguait les amarres, les trois hommes se dirigeaient vers le bolide de Garagix.

« Sinon enchanté, moi c’est Mathias Shaw, je vous aurais bien pincé la patte mais je suis comme qui dirait, entravé !

« Bienvenue à Chantorage, Mathias ! Quel est l’origine du conflit entre vous ? Une femme ? Une bouteille ? questionna Shimata

— On n’a pas tous besoin de raisons pour se détester hein ! Dites-moi plutôt ou on va ? Je croyais qu’on devait m’extrader sur Hurlevent ?

— Patience, on y est presque, tu sauras enfin tout.»

Bloquant la portière, qu’essayait d’ouvrir Shaw, Garagix montra la calèche derrière lui :

« Shaw dans la calèche rose !

— Merveilleux ! il paye ma caution, et il fournit des femmes à ma sortie de prison ! Je l’aime ce gobelin ! Shaw déposa un gros baiser retentissant sur la joue de Garagix qui l‘essuya dégouté.

— Attends de voir la tête de ces dames ! » s’amusa Shimata. Il toqua à la portière du calèche rose , la portière s’ouvrit brutalement.

Shaw grand sourire aux lèvres, commença : « Mesda… Mes ogres bonjour ! »

Il se fit une place entre deux ogres masses à la main : « J'aurais jamais pensé ce gobelin aussi ouvert...d’esprit ! Prenant l’ogre face à lui en témoin, - tu restes quelques jours en prison, et tout te parait changé à ta sortie ! »






La petite caravane se mit en branle. De petites routes montantes, en chemins sinueux, la caravane escalada des montagnes, jusqu’aux sommets enneigées de Chantorage. Creusée dans la roche son entrée obstruée par d’épais troncs d’arbres. Ils traversèrent une petite cavité dont l’entrée étaient insoupçonnable pour quiconque ne la connaissait pas. De l’autre coté, surplombant une crique, se dressait un temple creusé à même la montagne. Un petit cimetière attennait au temple.

Bwonsamdi se tenait dos à eux, fixant quelque chose ou quelqu’un par-delà les grilles du cimetière .

« Mes amis, bienvenue ! Pardonnez l’ambiance austère de ce cimetière, ici point de fêtes, de danses ou de musiques, les eaugures ne sont pas réputés pour leur coté funky! ! J’espère que vous avez fait bon voyage. Suivez-moi, allons discuter dans un endroit plus discret. »

Ils s’engouffrèrent par une porte dérobée et empruntèrent un petit escalier qui les mena dans une chambre vide, plongée dans l’obscurité. Enfin pas tout à fait, vide. Mme Bwonsamdi se tenait, ombre dans l’ombre, dans l’embrasement de la fenêtre.

Tous prirent place sur des sièges tandis que le Baron s’allongea nonchalamment sur le lit :

« Mathias ! Mon ami, moi aussi je suis content de te voir ! Et la galanterie des humains ? Tu ne salues pas madame Bownsamdi ?

Celle-ci sortant de l’ombre.

— Madame, s’inclina Shaw non sans mauvaise grâce. - Se tournant vers son époux - On fait quoi ici ? Tu t’amuses à quoi, loa ?

« Servez lui à boire, un homme sobre n’est pas en état de réfléchir ! » Straellice servit un verre de rhum à Shaw, qui l’avala d’une traite.

« Mon cher Mathias, je t’ai déjà prouvé qu’un esprit affûté était plus fort que la plus aiguisée des dagues, départis- toi enfin, de cette violence si animale ! »

Par la fenêtre, on distinguait un prêtre qui promenait un jeune homme sur un fauteuil roulant.

« Il se rétablit si vite ! dit Brigitte dans un sourire, Viens ! Elle fit signe à Shaw de venir près d’elle.

— Qui est ce ? C’est pour ce gosse qu’est mort frère Pike et que je risque la potence ?

— Et que j’ai dépensé 17 millions de pièces d’or ! S’insurgea Garagix. »

Bwonsamdi rejoignit son épouse ; et passât un bras par-dessus son épaule

— Nous l’avons adopté ! Nous sommes parents !» Bwonsamdi embrassa tendrement son épouse.

Mathias se leva, sa curiosité balayant toute rancœur, il se plaça au coté des époux. Le jeune homme, comme se sentant scruté, tourna la tête vers eux. Un bref instant, mais qui lui sembla une éternité, son regard croisa celui du jeune homme. Ce regard… Shaw tressaillit, comment l’oublier ?

« Ce n’est pas possible…murmura Shaw. Ne me dites pas que….. Cet enfant est qui je crois ? Comment…. ??? Son père… Est ce… ? Et sa mère ….. ?? » Le visage de Shaw portait le masque du désarroi de ceux dont les profondes certitudes, ont été anéanties.

— Absolument, mon ami ! sourit Bwonsamdi, tu as bien compris qui étaient ses parents. Ils étaient si jeunes, à l’époque, et promis à un tel avenir… ! On ne le leur a pas laissé leur enfant ; personne n’en a rien su, le secret fut bien gardé.

A la naissance du petit garçon on leur a fait croire qu’il était mort-né. Ils ne le virent jamais. Ni l’une, ni l’autre, n’en ont plus jamais reparlé. Et les évènements s’enchainant aux autres, chacun vécu sa destinée, telle qu’elle lui avait été écrite. »

Shaw semblait hypnotisé par le visage du jeune homme. Lui, qui avait connu son père enfant, il avait l’impression de vivre un saut dans le passé.





Levant les yeux encore une fois vers sa chambre, le jeune homme brisa le silence :

« Vous savez Frère Lèm, il m’arrive de voir le soir, des silhouettes au pied de mon lit, qui m’observent, silencieuses, immobiles…

Continuant de promener l’enfant, Frère Lèm, répondit sur un ton rassurant ,

— Ce sont les résurgences de ta maladie. Les cauchemars signifient souvent que ton corps ou ton âme sont en pleine bataille pour ta survie. Il faut parfois accueillir l’horreur à bras ouverts, la vérité est souvent au-delà des apparences….

— Ce ne sont pas des visions de cauchemars, je n’en étais pas effrayé. Elles se tiennent là, immobiles, et m’observent, presque bienveillantes. Elles me font penser à mes tantes, si dévouées lorsque j’étais malade. Elles se tenaient de la même façon et me regardaient avec tellement d’amour ! Comme si elles étaient persuadées que leur simple regard pouvait me guérir. La voix du jeune homme se brisa et son visage se fit plus grave.

Frère Lèm répondit de la voix la plus douce qui soit,

— Nous sommes ta famille désormais, et beaucoup d’autres personnes que tu ne connais pas , se soucient de toi. Tu sais, le mécène gobelin dont je t’ai parlé l’autre jour ? Figures-toi qu’il est arrivé ce matin avec des infirmiers. Il pourra te financer les meilleures prothèses qu’on puisse trouver dans tout Azeroth, tu vas enfin pouvoir remarcher ! Et le cauchemar c’est moi qui ne vais plus le vivre à te promener, car tu commences à peser ton petit pesant d’ogre ! Je vais leur demander en cuisine d’avoir la main légère avec les plats en sauce ! »

— Pardon frère Lèm, promis un jour c’est moi qui vous porterai, mais ne dites rien en cuisine ! » Le jeune homme rit presque.

Dans la petite chambre, Shaw , blême s’était assis. Même dans son rire il voyait l’ombre de son illustre père.

« Sers- le donc encore Straellice ! Je continue mon récit :

— A cette époque là, l’Aube d’argent était très active et débordée dans sa croisade paranoïaque contre le mal qu’elle envisageait sous toute ces formes.

Un de ces généraux en patrouille à Baie du butin, eut vent d’une jeune guérisseuse qui vivait dans les ruines de Gurubachi. La jeune fille, disait-on, avait le pouvoir de ramener à la vie des animaux, de son simple toucher. Elle aurait ramené à la vie un nourrisson que le courant avait ramené sur la berge sur laquelle elle se trouvait. Lorsqu’ils furent informés de cette histoire, ils proposèrent à la jeune fille de la faire venir aux Maleterres prétextant une ferme à soigner. Elle accepta à condition toutefois de voyager avec le nourisson dont elle ne se séparait plus, s’étant pris d’affection pour lui.

Une fois arrivée aux Maleterres, point de ferme et de gentils animaux à soigner, malgré son jeune âge l’enfant fut accusée de sorcellerie , arrêtée et jetée dans un sordide cachot non loin de Pestebois . Après un simulacre de procès et contre toutes les lois en vigueur à Hurlevent , la jeune soigneuse fut condamnée au bûcher ,car, et c’est peu connu, des buchers secrets étaient organisés eux Maleterres.

La nouvelle de l’enlèvement de la jeune fille et son arrestation fit rapidement le tour de tous les camps trolls et même au-delà. Les guérisseuses et sorcières du Royaume de l’Est étaient fermement décidées à se défendre et à ne tolérer aucune chasse aux hérétiques, sur leurs terres ! Un raid fut organisé, le camp de l’Aube d’argent fut pris d’assaut et tous ses occupants furent massacrés. La jeune fille déjà installée sur le bucher en flammes, le nourrisson dans les bras, fut délivrée à temps. Grièvement brulée, il fut décidé de la mettre à l’abri dans les marécages des Palluns, le temps qu’elle se rétablisse, et puisse retourner chez elle en Strangleronce.

L’état de la petite martyre ne s’améliorait pas et des sorcières des mondes entiers affluaient afin de tenter toutes les magies possibles et être celle qui la ramènerait définitivement du côté des vivants. La jeune guérisseuse était devenue le symbole de la répression aveugle des serviteurs de la lumière et c’est encore en son nom que les sorcières d’Azeroth cultivent le gout du secret et de la clandestinité. »


Bwonsamdi tira doucement sur son cigare, le regard perdu dans le vide. Tous avaient le regard rivé sur lui, et buvaient ses paroles en attendant la suite.

« Le jour arriva où la jeune fille malgré sa courageuse lutte, sentit la fin de son combat approcher. Sur son lit de mort, elle fit faire le serment à ses sœurs, ses tantes et ses mères, de protéger l’enfant qui avait échappé au bucher avec elle. Et d'effacer des mémoires de tous ceux qui l’avaient connu, jusqu’au plus petit de son souvenir. Y compris, chez celle qui l’avait mise au monde.

Les sorcières respectèrent le pacte et la promesse faite à la jeune martyr, et l’enfant sortit de toutes les mémoires. Protégé par le sortilège d’oubli des sorcières, il grandit à l’abri des bourreaux, des curieux et des fanatiques .

Pour fuir la répression en Drustvar, de nombreuses sœurs étaient venues se réfugier dans les sombres marécages, et à l’abri des regards, et en unissant leurs savoirs venus des 4 coins des mondes, les sorcière des Palluns développèrent leur art, tirant profit de toutes les croyances qui se mêlaient les unes aux autres.

Des rites oubliés ou interdits, furent de nouveau célébrés.

Mais, ce que n’avaient pas réussi à faire les fanatiques de la lumière, la peste, la lèpre et la famine le réussirent. Les camps des réfugiés étaient décimés par la maladie. Le cataclysme précipita les marais des Palluns dans un isolement et un dénuement qui accentua l’effet des épidémies. Peu à peu, les sorcières s’éteignirent les unes après les autres, jusqu’à tant qu’il n’en resta qu’une. »





Bwonsamdi marqua une pause, :

« Celle qui t’as invoqué, comprit Shaw.

— C’est exact, acquiesça le loa. C’était la dernière de sa lignée. Elle savait sa fille trop fragile pour lui survivre après son départ, aussi a-t-elle pratiqué ce sortilège ancien et méconnu qui me fit prendre possession du corps du frère Pike et….. de son âme.

— C’est pour ça que tu l’as tué, il faisait partie du sacrifice de l’invocation ? demanda Shaw

— Non, son âme pure était demandée pour la prière qu’elle m’a adressée. J’ai vu et j’ai senti ce que Pike a sentit notamment à sa toute fin, et laisse moi te dire qu’il a voulu autant que moi sauver cet enfant, il avait compris ce qu’il représentait.

J’ai accepté de sauver, soigner et cacher cet enfant, mais ce n’est pas tout. La sorcière m’a tout sacrifié en offrande, pas seulement sa famille dont sa propre fille, pas uniquement son village ; c’est tout le peuple des Palluns qu’elle m’a offert, pour que je fasse de cet enfant ce pour quoi il est né : devenir le plus grand des rois ! Je n’ai absolument aucun doute. Comme Pike avant moi ou les sorcières qui ont tout sacrifié pour lui.

Car c’est ce que je veux accomplir, parachever ce qui avait été commencé : unir tout Azeroth sous la bannière d’un seul Roi ! Nous venons le visiter tous les soirs avec Brigitte, il nous regarde droit dans les yeux comme je l’ai vu trop souvent regarder la mort en face, sans la moindre peur, là ou des plus aguerris que lui, imploreraient miséricorde. Je l’ai vu dans les marées, à l’article de la mort se battre et ne rien lâcher, il est le digne fils de son père et avec moi, avec vous à ses côtés, le rêve que nous avons tous fait d’une Azeroth unifiée sera réalité.

Et c’est pour cela que je vous ai choisi, - pointant le gobelin de son cigare,- Garagix, tu as le pragmatisme et le sang froid des gens d’argent. Des qualités essentielles pour traiter avec n’importe qui, quel que soit sa faction, sa nature, ou ses croyances. Et tes appuis financiers, seront un atout non négligeables.

Shaw……Mon ami, je t’ai choisi pour les connaissances politiques inestimables que tu as glanées tout au long de ta vie d’espion. Tu lui enseigneras ce qu’il ignore de ce monde qui sera à lui bientôt.

— Moi qui croyait que tu m’avais choisi pour mon charme fou s’essaya à la plaisanterie Shaw, Tu oublies ce qui ne semble qu’un détail pour toi : si on me voit à Hurlevent on m’arrête et si on me prend en Kul’ tiras on me pend. Difficile d’entamer une carrière de diplomate dans ces conditions, tu en conviendras. Et accessoirement, je suis fidèle au Roi Anduin . Au SI 17, nous ne reconnaissons qu’une seule couronne, mes camarades partiront à ma recherche et n’escompte sur aucun d’eux pour adhérer à tes projets ! Sauf peut-être ma femme, suffisamment excentrique pour te rejoindre.

— C’est le moment ou je te sers encore un verre, fit Straellice joignant le geste à la parole.

— Fichtre ! Je vais finir rond comme une barrique, avant la fin de l’histoire ! »





Bwonsamdi se leva et sur un ton plus solennel déclama :

« Vous avez démontré, vous les vivants, que vous ne savez pas vivre en harmonie avec le reste des habitants d’Azeroth, que vous refusez toujours de voir ou que vous méprisez. Vous rayez de la carte des capitales comme un enfant détruit son château de sable, vous ramenez des morts à la vie comme si les esprits n’avaient pas droit au repos. Vous n’honorez plus vos anciens, idolâtrant des héros dont le seul fait d’arme est d’avoir l’armure la plus brillante de la semaine.

Non ; vous avez fait votre temps, il est temps de rendre Azeroth à ses vrais propriétaires, et ils ont décidé que vous n’étiez plus capables de vous diriger.

Vous n’êtes que destructions et discordes : Horde contre Alliance, vivants contre morts, cela ne peut plus durer, cela ne DOIT plus durer. Soit vous vous rangez tous sous la bannière unique du seul Roi qui vaille, soit vous mourrez… Les esprits, et les loas ne soutiendront plus que lui.

— Dit moi tout de suite, j’ai combien de temps ? questionna Shaw résigné. »

Bwonsamdi sourit : « Tu confirmes encore mon choix Mathias, tu comprends tout avant tout le monde. Je te laisse le temps dont il aura besoin pour t’avoir encore vivant à ses cotés. Quand il sera prêt à te voir en esprit, alors tu me rejoindras Mathias, et tu accompliras avec moi les grandes choses, que les chaines des vivants t’empêchent de réaliser.

— Et tu ‘offres quoi ici-bas ? Je crois que c’est comme ça qu’on négocie son âme, non ?

— Je t’offre ce que tu as toujours rêvé d’obtenir, la furtivité la plus totale ! Tu pourras aller ou bon te semble, sans que personne ne puisse te saisir. Faire sereinement tes adieux à ta femme, à ton organisation, dont nous savons tous les deux qu’ils sont loin de comprendre ce que nous entamons dès ce soir.

— Et pour sa mère ? Demande Shaw en tournant la tête vers la fenêtre.

— C’est moi, sa mère ! s’énerva Brigitte, de toute façon elle a tué son père, tu penses qu’elle ferait quoi si elle apprenait que son rejeton était toujours vivant ? Cette bonne femme détruit tous ceux qui l’ont approchée !

— Allons, allons ma mie calma le Baron, quel est ce sel qui sort de cette si jolie bouche ? En aparté pour Shaw : elle prend son rôle de mère très au sérieux et lui est déjà très attachée.

Pour te répondre sur sa génitrice, donc, je dirai que l’histoire cruelle et invariable se répète : ses parents ont tué leurs pères, il tuera sa mère.

— C’est bien joli ces projets, mais on est combien ? Quatre, cinq ? Un Roi sans armée, sans terres ?! Tu comptes faire plier comment les autres couronnes ?

Garagix silencieux jusqu’ici, prit la parole : « Les armées de l’Alliance sont exsangues, Wrinn en vient à recruter des fermiers, quant à la Horde qui change de chef tous les quatre matins, complots et querelles s’ourdissent dans presque chaque auberge ! Des armées de squelettes décharnés, voilà ce qu’est l’armée de la Horde. Quant aux terres, j’ai acheté les marécages grâce à l’appui d’un Sénateur trop heureux de débarrasser Forgefer, du problème des lépreux.

Grâce aux technologies gnomes et gobelines combinées, nous sommas capables d’assécher l’eau qui inonde le Port de Ménéthil, afin de nous offrir une base arrière et des voies de circulation maritimes sécurisées.

Le front de guerre à l’arrière ou hordeux et allianceux se battent encore, nous confère une tranquillité que j’assurerai en lassant une forteresse naturelle de crocodiles et de marées entre le port et la route qui mène à Arathi . »

Rematgil se leva : « Je serai son marteau et sa lumière dans les ténèbres, je lui enseignerai le maniement des armes et à fortifier son âme au combat !

Shimata prit la parole à son tour, : « Je serai son ombre et la montagne contre laquelle il prendra appui, je lui enseignerai les arts de l’esquive, de l’adresse et à s’adapter à tout environnement.

Garagix annonça d’un ton solennel : « Je lui enseignerai l’art de la négociation et à tirer avantage de toute situation, toute personne. Je lui enseignerai la nécessité de vivre sans passion.

Les trois quittèrent la pièce. Shaw les vit se diriger dans la cour vers le prêtre Lèm qui semblait faire les présentations. Le visage du jeune homme rayonnait tandis que chacun se présentait à lui. Il regardait ses visiteurs avec l’avidité de celui qui a hâte de commencer une nouvelle vie.

« Tu ne m’as pas répondu au sujet de l’armée ? reprit Shaw

— J’ai des millions d’esprits prêts à se battre pas en tant que squelettes décharnés, non, se battre avec leurs idéaux et leur âmes…..

— L’histoire se répètera cruelle et invariable, et le Roi sera défait par une armée de héros qui pour un temps oublieront leurs querelles…

— Non , pas cette fois, rétorqua le Baron avec assurance, parce que cette fois, il y aura Papa à ses cotés ! »

Shaw croisant le regard bleu azur du jeun garçon, murmura :

« Quand ma vie s'achèvera, tu deviendras Roi » …





 
 
 

5件のコメント


Tanatris
Tanatris
2019年3月01日

Merci mon cher Lèm, très touchée ! Hâte de te retrouver en de nouvelles contrées pour vivre des aventures inédites :p

いいね!

zarakidarkang
2019年3月01日

Que dire de plus que ce que je t'ai déjà dit ? Je ne sais pas mais en tout cas je vais essayer.


Tout d'abord l'idée de mélanger textes, musiques et images pour servir l'immersion est vraiment excellente et vraiment bien réalisée. Toutes les semaines on a eu droit à une musique qui permettait d'accentuer l'élément clé du texte et qui en plus collait aussi globalement bien au reste du texte.

Tu nous as aussi gratifié de nombreuses images plus belles les unes que les autres, pour illustrer tes textes et donner une image de tes protagonistes la plupart du temps mais aussi semer quelques indices sur la suite de l'histoire aux lecteurs les plus attentifs et c'était comme d'habitude…


いいね!

Tanatris
Tanatris
2019年2月24日

Merci à vous : ) J'en profite pour donner les références aussi pour ceux que ça intéresse : Le tableau d'illustration s'intitule : Li grand zombi, peint par Gandolfo, il est exposé au New Orleans' Historic Vodoo Musuem .

https://www.atlasobscura.com/places/new-orleans-historic-voodoo-museum


Le nom de la musique : Heart warriors par Byron Metcalf

いいね!

Tamashi
Tamashi
2019年2月24日

Merci pour la dédicace, ça fait toujours plaisir =)

いいね!

Light
Light
2019年2月24日

Magnifique histoire, toujours très bien écrite. :3 Mais j'ai comme l'impression que tout ne se passera pas selon leur plan.. :] *Zoom caméra sur Regmatil avec un sourire mystérieux en coin*

いいね!
Unknown Track - Unknown Artist
00:0000:00
bottom of page